750 grammes
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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 19:36

Il y a quelques années (en 2007, déjà 5 ans mon Dieu!), nous sommes partis à Montréal. Nous y avons passé dix jours de pur bonheur, à la découverte d'un pays que nous ne connaissions pas, mais également d'une culture et d'une gastronomie qui restait très mystérieuse.

J'ai adoré ce pays, les gens qui le peuplent, l'accent rempli de joie, les spécialités à la limite des traditions françaises avec une pointe d'américanisme, et les paysages à couper le souffle. Un jour, j'y retournerai. Ne serait-ce que pour manger une poutine, plat archi-connu qui semble peu ragoûtant mais que j'ai beaucoup aimé, ou des donuts glacés à l'érable.

Durant ce voyage, nous sommes allés manger dans une auberge médiévale située à Montréal. L'endroit y était magique : décors rappellant l'époque, le personnel habillé médiéval, des plats plus appétissants les uns que les autres, des cris, des animations, des chants, des rires. Si seulement un tel endroit existait en Belgique!

Suite à cela, j'ai voulu en apprendre un peu plus. J'ai donc acheté un livre sur la Nouvelle-France avant de rentrer en Europe. Voici quelques informations culturelles à ce propos. Cuisiner, c'est bien. Mais pour enrichir sa pratique, il faut aussi connaître ses ingrédients et son histoire.

 

Festoyer en Nouvelle-France

Remontons aujourd'hui dans le temps, à plus de 250 ans de cela. Je vous parle du 18e siècle. Avant l'an 1763, on appelait *Nouvelle-France* les territoires situés en Amérique du Nord et qui se trouvaient sous l'administration française. On compte environ 10.000 personnes qui vinrent élire domicile au Canada entre 1608 et 1756. Un large partie de ces nouveaux canadiens venaient du nord-ouest de la France. De nombreux artisans en faisaient partie. A peu près un tiers de ces personnes étaient alphabétisées.

A leur arrivée, que leur fallait-il faire? Ils décidèrent donc de se lancer dans l'agriculture. La majorité se lança dans le blé, histoire de pouvoir faire du pain, mais certains optèrent aussi pour l'orge ou le tabac. Ils avaient aussi créé leur petit potager afin de cultiver leurs petits légumes et possédaient parfois des bêtes qui leur donnaient du lait, des œufs, voire de la viande.

| L'arrivée |

 Retournons voir nos petits colons. A leur arrivée, ils firent des découvertes culinaires : le maïs, la citrouille, quelques fruits sauvages également. Le maïs était LA céréale que les Amérindiens utilisaient le plus, mais nos chers immigrants n'y voyaient qu'un gros désavantage : cette céréale ne permettait pas la création d'un pain aussi bon que celui confectionné avec du blé.

La vie des colons ne fut pas facile au début, comme vous pouvez vous en douter. Cependant, il semblerait que leur qualité de vie s'améliorera au cours du 18e siècle, une fois qu'ils s'étaient bien installés dans l'agriculture, que les terres furent défrichées et rentables pour les cultiver. Selon certains historiens, les canadiens, de manière plus générale, auraient même eu à cette époque une qualité de vie supérieure à la majorité des Européens.

| Se nourrir |

Si vous vouliez acheter des produits français en Nouvelle-France, il fallait passer par l'import. Ceux-ci étaient vendus à un prix exorbitant et étaient, dès lors, plutôt des produits de luxe. Par contre, la bière artisanale était très répandue ainsi que la fonction de vin à base de fruits de la région.

La population se nourrissait beaucoup de pain, de potages et de galettes. Heureusement, ce n'était pas toujours le cas. La fête de Pâques leur permettait de manger de l'agneau ou des œufs, avec Noël on pouvait déguster de la poule ou des chapons.

Les premières générations des immigrants, bien que ne possédaient plus toutes les produits et aliments présents en France, continuaient à manger à "l'européenne". Cela signifiait concrètement qu'ils s'inspiraient de la "gastronomie" de l'époque médiévale. C'est vers le 18e siècle qu'une cassure s'opère : à bas les épices qui se trouvent à la pelle dans les plats. Ils veulent goûter les aliments présents dans les plats. Ils veulent du *vrai* goût.

Des plats feront d'ailleurs leur apparition à cette époque. Je pense à la **tourtière** qui, pour l'époque, pouvait se résumer à un pâté composé de plusieurs morceaux de tourtes qui avaient honteusement baignés dans une sauce blanche. Aujourd'hui, la tourtière est un pâté de lard haché qui n'a plus rien avoir avec son idée d'origine.

Pas encore de frigidaire oblige, il fallait trouver des techniques de conservation d'aliments. Les colons reprennent alors les idées des Amérindiens, telles que le fumage de la viande ou du poisson. Sans oublier l'enfouissement de la nourriture dans le sol afin de les préserver du gel. La technique de salaison, issue de l'Europe, sera cependant toujours largement utilisée.

| La suite |

Il faut chercher du côté des femmes, mais aussi des institutions religieuses si on désire suivre le développement de la tradition culinaire au Québec. Toutes les "filles de roi" qui venaient au Canada dans l'espoir de se marier étaient directement prises en charge par les religieuses. Elles y suivaient un enseignement comportant, entre autre, la cuisine. C'est en 1840 qu'est publié le premier ouvrage de recettes. Celui-ci s'intitulait simplement *La Cuisinière canadienne*. Les recettes s'inspirent bien entendu de recettes typiques du pays, mais également de recettes anglaises, françaises ou américaines, qui menaient la belle vie au Québec à l'époque et circulaient de plus en plus.

L'histoire ne s'arrête pas ici, loin de là. Peu à peu le Canada développe sa propre tradition culinaire pour offrir ce que nous luis connaissons aujourd'hui. Mais ça, c'est une autre histoire... :)

**Source**

La cuisine de la Nouvelle-France, Editions de l'Homme, 2006, Montréal.

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 20:08

Depuis l'ouverture du blog, quelques recettes sont apparues. De nombreuses feront encore leur apparition dans les jours, semaines, mois et années qui suivent. De l'imagination, j'en ai. Mais en réfléchissant au concept de ce blog (oui oui, il y en a un!), j'ai eu comme un révélation : je devais y parler de culture.

 

La culture est un champ qui m'intéresse depuis ma jeunesse et n'a cessé de me passionner. Il y a quelques années, j'étais très actif sur un site communautaire et j'y rédigeais de nombreux articles sur des sujets divers et variés. Il m'est aussi arrivé d'en écrire certaines sur la cuisine, la gastronomie, des ingrédients spécifiques, etc. Du coup, je me suis dit que mêler un peu de culture entre les recettes pouvait peut-être intéresser certains internautes, moi y compris. Et puis, ça me permettra sans doute de me remettre un peu à l'écriture d'articles, ça ne peut pas faire de tort!

 

Pour mon premier article, je fais du recyclage, je l'avoue. Mais cela aborde deux thèmes que j'adore : le chocolat et le Japon. Je suis un grand passionné de chocolat, tout le monde pourrait le confirmer. J'aime aussi la culture japonaise. J'ai eu la chance de déjà visiter ce pays magnifique et j'ai même suivi des cours de japonais durant quelques années. Il va de soi que je m'intéresse aussi à la gastronomie japonaise : vous découvrirez bientôt certaines recettes typiquement japonaises que j'ai déjà réalisées. Patience. En attendant, je vous laisse avec ce (vieil) article sur le Japon et le chocolat.

 

Bonne lecture!

 

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Aujourd'hui, je vous propose de discuter d'un produit qui fait le bonheur d'un grand nombre de personnes sur Terre : le chocolat. Quelle est donc la popularité de cet or noir au Japon? C'est parti!

 

●•• Un marché jeune... ●••

 

Il y a peu de temps encore, le chocolat n'était que très peu présent au Japon. Il faut dire que les japonais ne sont en général que peu attirés par le sucré, ne consommant pas de dessert après un repas. Cependant, depuis quelques années la situation change et le Japon s'ouvre à ce plaisir sucré qu'est le chocolat.

 

Rangé dans la catégorie des kashis -les préparations culinaires sucrées (ou non) consommées entre les différents repas-, le chocolat n'a pas toujours eu bonne réputation. Il était considéré comme dangereux pour la santé... et bien sûr mauvais pour la ligne. Toutefois, grâce aux médias cette image a changé et on reconnaît aujourd'hui ses effets bénéfiques sur le corps et le moral.

 

●•• ... mais en pleine expansion ●••

 

La plus grande quantité de chocolat est consommée à l'occasion de la Saint Valentin et du White Day... à savoir 80% du chocolat importé! Il est devenu un des produits les plus offerts à ces occasions. Le chocolat reste perçu comme le produit d'un extrême raffinement, et offrir cela à la personne qu'on apprécie témoigne de goût.

 

Bien entendu, les japonais font preuve de créativité dans la présentation de leur chocolat. Outre les bâtons et les carrés, il est possible de trouver également des coeurs ou même des téléphones portables en chocolat. Pour la Saint Valentin, il était même possible d'acheter un coffret fait de neuf chiffres en chocolat. L'acheteur pouvait ainsi composer son numéro de téléphone portable afin de l'offrir en cadeau à la personne aimée, lui montrant son envie de mieux la connaître... et lui donnant la possibilité de pouvoir la contacter facilement.

 

Le chocolat le plus apprécié reste un chocolat crémeux et fondant. Le chocolat au lait répond parfaitement à ces critères et a la cotte. Le chocolat noir et amer, par contre, reste encore peu apprécié au Japon, mais il acquiert de plus en plus de fans.

 

Parmi les premiers grands importateurs, c'est la Suisse qui se fit connaître en premier lieu. Vinrent ensuite la France et la Belgique. Aujourd'hui, de très grands noms de la chocolaterie se sont installées dans les quartiers commerciaux du Japon.

 

En 2003, le salon du chocolat avait également ouvert ses portes durant quelques jours à tokyo, permettant aux japonais de découvrir toutes les possibilités de ce met délicat. Ce salon connut un très grand succès.

 

●•• Sources ●••

 

htt://choco-club.com/japon.html

http://actualinfo.com

 

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  • : Comment se faire plaisir et faire plaisir à ses amis? En leur cuisinant de bons petits plats, par exemple. Ce blog se veut être rempli d'idées qui vous permettront de varier vos menus et de découvrir de nouvelles saveurs sucrées ou salées. Il se veut aussi être un blog de partage. Alors si vous avez des idées de variantes, d'autres recettes ou des idées folles, elles sont les bienvenues. Bon appétit!
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